L'or a eu du mal à capitaliser sur un rebond depuis la zone des 3 054 $ ou un plus bas d'une semaine en fin de journée lors des premiers échanges européens du jeudi 3 avril, et a attiré de nouveaux vendeurs lors de la séance asiatique de vendredi. Le cours de la matière première est passé sous la barre des 3 100 dollars au cours de la dernière heure, même si le contexte fondamental appelle à la prudence avant toute baisse corrective significative par rapport au pic historique atteint jeudi.
Les inquiétudes selon lesquelles les tarifs douaniers réciproques du président américain Donald Trump pourraient nuire à la croissance économique mondiale et déclencher une récession aux États-Unis devraient continuer à être un facteur positif pour les prix de l'or, valeur refuge. De plus, le dollar américain (USD) a oscillé près de ses plus bas niveaux depuis plusieurs mois, alors que les paris grandissaient sur le fait que la Réserve fédérale (Fed) reprendrait bientôt son cycle de baisse des taux, ce qui devrait contribuer à limiter les pertes pour l'or non productif.
Les prix de l'or ont attiré quelques vendeurs pour la deuxième journée consécutive vendredi, même si une combinaison de facteurs devrait continuer à jouer en sa faveur et limiter toute correction significative par rapport aux sommets historiques.
Le président américain Donald Trump a choqué les marchés financiers mondiaux mercredi soir et a annoncé des tarifs réciproques d'au moins 10 % sur toutes les importations, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l'économie mondiale.
Alors que les politiques commerciales de Trump ont ravivé les craintes d'une récession aux États-Unis, les traders ont exprimé l'espoir que la Réserve fédérale reprendrait son cycle de baisse des taux en juin et réduirait les coûts d'emprunt par quatre d'ici la fin de l'année.
Le rendement de l'obligation de référence du gouvernement américain à 10 ans est tombé en dessous de 4,0 % pour la première fois en six mois, sans aider le dollar à rebondir après des creux de plusieurs mois.
Dans le même temps, les données publiées jeudi ont montré que l'activité économique dans le secteur des services aux États-Unis a ralenti en mars, l'indice ISM des directeurs d'achat des services étant tombé à 50,8 contre 53,5 en février, en deçà des attentes.
Par ailleurs, le ministère du Travail des États-Unis (DOL) a indiqué que les nouvelles demandes d'assurance chômage déposées par des citoyens américains ont chuté à 219 000 au cours de la semaine terminée le 29 mars, contre 225 000 auparavant.
Le contexte fondamental ci-dessus favorise les haussiers du XAU/USD. Par conséquent, la légère baisse pourrait être attribuée à un certain repositionnement des échanges commerciaux avant la publication des données mensuelles sur l’emploi aux États-Unis.
Le célèbre rapport américain sur les salaires non agricoles (NFP) devrait montrer que l'économie américaine a créé 135 000 nouveaux emplois en mars, mais le taux de chômage devrait rester stable à 4,1 %.
D'un point de vue technique, toute baisse ultérieure devrait continuer à trouver un support décent près de la zone horizontale de 2 056 à 2 054 $. Cette zone est proche de la moyenne mobile simple (MMS) sur 100 périodes sur le graphique de 4 heures et devrait désormais servir de point de pivot clé pour les traders à court terme. Une cassure convaincante en dessous pourrait déclencher des ventes techniques et rendre l'or vulnérable à une glissade corrective accélérée vers le support intermédiaire de 3 036-3 035 $ et vers la barre psychologique de 3 000 $.
D’un autre côté, la zone de congestion de 3 115 à 3 125 $ semble désormais constituer un obstacle immédiat. Ceci est suivi par une résistance autour de la zone de 3 143 $ et le pic historique dans la zone de 3 157-3 158 $ atteint jeudi, qui, s'il est franchi, pourrait être considéré comme un nouveau déclencheur pour les traders haussiers. Cela ouvrirait à son tour la voie à la poursuite de la solide tendance à la hausse observée récemment par les prix de l’or au cours des quatre derniers mois environ.
